Faverney, bourg historique

Inventaire du Patrimoine - Un inventaire conduisant à une étude exhaustive du patrimoine de notre village est actuellement mené par la Région Franche-Comté, en partenariat avec les Petites Cités Comtoises de Caractère.

Née au bord de la rivière "la Lanterne", devenue "villa" à l'époque gallo-romaine, la cité s'organise progressivement en demi-cercles concentriques à partir de l'abbaye créée en 722.

Faverney ne se développera "hors les murs", c'est à dire au-delà des anciennes fortifications, qu'à partir du 18e siècle (la construction des anciennes casernes du "quartier Petitguillaume" date de 1754).

L'abbaye

En 722 un seigneur bourguignon, Wideradus fonde à Faverney un couvent de moniales pour sa sœur cadette.

En 1132, ce couvent de femmes est remplacé par des Bénédictins venus de la Chaise-Dieu en Auvergne qui sont à leur tour remplacés en 1613 par des religieux de la Congrégation réformée de Sant-Vanne et Saint-Hydulphe. Ces derniers seront chassés de l’Abbaye en 1790. L’ensemble des bâtiments actuels a été construit entre 1713 et 1733.Entre 1912 et 1967, l’ancienne abbaye bénédictine retrouvera sa vocation religieuse avec l’installation du Grand Séminaire de philosophie du diocèse de Besançon.

L'ancienne abbaye est aujourd’hui une propriété privée. Une association, "Les Amis de l'Abbaye de Faverney", s'est constituée dans le but d'en assurer la sauvegarde et la valorisation.

La basilique Notre-Dame La Blanche

"Nef romane pour un chœur gothique", l'ancienne abbatiale est aujourd'hui église paroissiale.

Inspirés de l’architecture ottonienne, la nef et les bas-côtés de ce magnifique édifice roman, ont été vraisemblablement construits au 11ème siècle. Au 13ème siècle, on éleva contre la façade romane, un avant porche épaulé de contreforts, qui sera restauré aux 17ème et 19ème siècles.

Une nouvelle campagne de travaux, entreprise fin 14ème début 15ème siècle, permit l’agrandissement du monument dans ses dimensions actuelles, avec une chapelle rectangulaire greffée à l’est de chaque croisillon (l’une d’elle est la Chapelle du reliquaire sauvé des flammes en 1608) et un chœur plus profond se fermant par une abside polygonale.

Pillée en 1569, en 1595 et à la Révolution, devenue paroissiale en 1803, classée monument historique en 1860, l’Eglise Notre-Dame la Blanche de Faverney est érigée en Basilique mineure en 1912.

Le centre ancien

Construit en demi-cercles concentriques à partir de l’enclos abbatial, le centre ancien a gardé de belles bâtisses datant du 15ème au 18ème siècle :

    • la Maison des Hôtes sur la Place Sainte-Gude, avec ses fenêtres à meneaux et accolades, qui accueillait les hôtes laïcs de l’Abbé de Faverney,
    • la Maison « Wagner » avec sa vierge polychrome et sa porte ouvragée,
    • le Quartier abbatial construit en 1683 devenu l’Hôtel de ville, les deux anciens fours banaux,
    • le quartier des moulins près de la rivière la Lanterne...

... et bien d’autres richesses architecturales à découvrir au gré des rues pittoresques comme la Rue d’Enfer ou le rue de la Liberté.

Le quartier abbatial

Jusqu'au milieu du 17ème siècle, la demeure de l’Abbé de Faverney s’élevait près des bâtiments conventuels.

En 1682, le quartier abbatial est reconstruit, sous la direction de Charles Barbier, sur l’emplacement des anciennes halles détruites par le feu en 1641. L’Abbé Théodore Gourret du Clos en prend possession le 20 février 1688. Une plaque de cheminée aux armes de l’Abbé du Clos (avec la crosse et la mitre), située au rez-de-chaussée, rappelle l’événement et sa date.

En 1791, la ville de Faverney achète le bâtiment qui devient la maison commune (la Mairie actuelle) avec les logements du curé et de l’instituteur.

L'ancienne gendarmerie

Erigée en 1839 sur l’emplacement de l’église Saint Bénigne, ancienne église paroissiale démolie au 18ème siècle, le bâtiment se présente sous la forme d’un « U » avec une cour intérieure.

Il abritait un marché couvert au rez-de-chaussée, des salles de classe et les locaux de la maréchaussée à l’époque.A l’arrière, une deuxième construction accueillait la "chambre de sûreté" ou "cellule de dégrisement» des hommes et celle des femmes avec au milieu la buanderie et sa cheminée.

Les anciennes halles

En 1641, les anciennes halles construites sur l’emplacement de la Mairie actuelle brûlent dans un incendie.

Les moines bénédictins de l’Abbaye les reconstruisent en 1700 sur un terrain vague appelé « le Tripet » situé au cœur du centre ancien.

Elles sont constituées d’arcades destinées à recevoir les étales des marchands. Aujourd’hui réhabilité en logements privés, le bâtiment de forme rectangulaire avec une cour à ciel ouvert au milieu, était fermé à ses extrémités (sur la Grande Rue et sur la rue Thiers actuelles) par deux lourdes portes.

Le quartier Petitguillaume

Bâtiments construits en 1754, pour accueillir les régiments de cavalerie du Roi, ils garderont leur vocation militaire jusqu’en 1940, avec le dépôt de remonte qui maintiendra la présence du cheval dans le bourg.

Occupée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale puis par les alliés et les FFI, la caserne sera transformée en "Ecole d’Agriculture d'Hiver" de la Haute-Saône dans les années 50.

Réhabilitée en 1986, elle abrite désormais des logements à l’étage, un restaurant « la Goulotte » et les services de « la Poste » au rez-de-chaussée.